L’aromathérapie, une méthode naturelle qui utilise les huiles essentielles pour soulager les maux du corps au niveau symptomatique, a gagné en popularité ces dernières années. Cependant, il est indispensable de savoir comment les utiliser de manière sécurisée pour éviter tout risque pour votre santé. Dans cet article, nous vous présenterons des précautions d’usage et des conseils pratiques pour profiter pleinement des bienfaits des huiles essentielles en toute sécurité.
Principes généraux du bon usage des huiles essentielles
Bien qu’elles soient issues de plantes, et donc considérées comme naturelles, les huiles essentielles sont des substances très concentrées et puissantes. Il est essentiel d’acquérir certaines notions pour les utiliser à bon escient et en toute sécurité.
Vous pourriez être tenté d’acheter plusieurs ouvrages expliquant leur usage. Néanmoins, il est important de noter que tous les livres sur le sujet ne se valent pas.
Le meilleur réflexe à adopter est de demander conseil à un aromatologue qualifié, un aromathérapeute ou un naturopathe. Bien que certains pharmaciens vendent des huiles essentielles, ils ne disposent pas toujours de la formation nécessaire pour en recommander l’utilisation de manière approfondie.
Une autre solution pour maîtriser l’usage des huiles essentielles : vous inscrire à une formation en aromatologie, comme celles que je propose aux particuliers ainsi qu’aux professionnels de la santé et du bien-être.
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Savoir identifier et reconnaître les propriétés générales d’une huile essentielle
Chaque huile essentielle contient des principes actifs qui lui confèrent des propriétés spécifiques qui agissent à la fois sur le corps et l’esprit.
Ces molécules actives appartiennent à différentes familles. Par exemple, les monoterpénols, principalement connus pour leurs propriétés anti-infectieuses et immunostimulantes, ou encore les monoterpènes, qui tonifient le corps et décongestionnent les voies respiratoires. Cependant, chaque famille de molécules peuvent présenter des contre-indications spécifiques. L’apprentissage des molécules va vous apporter les connaissances essentielles. Il est indispensable de vous référer à la fiche de l’huile essentielle pour connaître ses contre-indications spécifiques.
Il est donc impératif de bien connaître les effets sur l’organisme de chaque molécule pour déterminer quelle huile essentielle est adaptée à un usage ou à un public spécifique.
Certaines populations sont particulièrement sensibles, c’est notamment le cas des femmes enceintes, allaitantes, des personnes fragiles (âgées, présentant certaines pathologies…) et des jeunes enfants. Une vigilance accrue est donc nécessaire pour ces populations.
Vérifier la tolérance cutanée des huiles essentielles
Toutes les huiles essentielles n’ont pas le même niveau de tolérance lorsqu’elles sont appliquées sur la peau, même lorsqu’elles sont de qualité.
Certaines sont plus irritantes que d’autres, c’est pourquoi il est recommandé de les diluer avant toute utilisation, sachant que certaines ne peuvent être utilisées sur la peau.
Par exemple, les huiles de la famille des phénols ne doivent jamais être utilisées pour des massages, et en aucun cas pures sur la peau. Parmi elles, on retrouve le thym vulgaire à thymol, l’origan et la sarriette, qui nécessitent une dilution stricte avant emploi.
Autre exemple : les huiles essentielles photosensibilisantes qui génèrent des risques de taches cutanées lors d’une exposition au soleil. C’est le cas des agrumes et de la lavande officinale.
Précautions à destination des publics à risques
Les personnes asthmatiques
Les personnes souffrant d’asthme ne doivent jamais utiliser d’huiles essentielles contenant des oxydes (1.8 cineol), car elles peuvent aggraver leur asthme.
Il s’agit de celle que l’on utilise contre les rhumes, virus et les problèmes ORL :
- Ravintsara
- Eucalyptus radiata
- Niaouli
- Laurier noble
- Fragonia…
Les huiles essentielles à potentiel neurotoxique
Les huiles essentielles de la famille des éthers, comme le basilic et l’estragon, peuvent devenir neurotoxiques lorsqu’elles sont utilisées à haute dose ou sur une longue période. Elles sont fortement déconseillées aux personnes atteintes de cancer et interdites aux femmes enceintes, allaitantes et aux enfants de moins de 5 ans.
Quant à la famille des cétones, elle regroupe les huiles essentielles les plus neurotoxiques. Leur usage doit être limité à 10 jours maximum, avec une dilution nécessaire pour l’application cutanée (jamais en diffusion). Parmi elles, on retrouve :
- Hélichryse italienne
- Menthe poivrée
- Romarin à verbénone
- Romarin à camphre
- Sauge officinale
Ces huiles essentielles sont interdites aux femmes enceintes, allaitantes, aux enfants, aux personnes épileptiques ou souffrant de troubles du système nerveux, ainsi qu’à toute personne vulnérable.
Les personnes ayant une maladie hormonodépendante
Certaines huiles essentielles (hormon like) doivent être strictement évitées en cas de maladies hormonodépendantes, car elles peuvent perturber l’équilibre hormonal en raison de la présence de sesquiterpénols. Parmi ces huiles, on retrouve :
- Néroli
- Camomille romaine
- Ylang-ylang
- Patchouli
- Eucalyptus globulus
- Niaouli
- Fragonia
- Cyprès vert
- Tous les cèdres
- Tous les pins
- Verveine odorante
- Romarin
- Cyste
- Estragon
- Basilic
- Criste
Pour une alternative plus douce, je vous recommande d’opter pour des hydrolats, beaucoup moins concentrés en principes actifs et dépourvus d’effets hormonaux, comme la fleur d’oranger, le géranium, la lavande ou encore la rose.
Mes formations en aromathérapie pour les utiliser en toute sécurité
Je vous propose des formations complètes en aromathérapie, accessibles à tous ceux qui souhaitent développer ou approfondir leurs connaissances sur le bon usage des huiles essentielles. Que vous soyez débutant ou ou non, mes formations vous apportent toutes les bases et pratiques pour une utilisation sécurisée et efficace des huiles essentielles.